“Sorry, no landscapes”. La volatilisation du paysage dans les atmosphères de Blow up (1966) de Michelangelo Antonioni

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2024

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  • 20.500.13089/12ts3
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Ambiances

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Avec Blow up, Antonioni prolonge sa recherche d’un cinéma atmosphérique : les variations lumineuses et sonores, les effets d’instabilité – des personnages, de la caméra – et de décentrement engendrent des ambiances singulières, tour à tour claustrophobiques, volatiles ou éthérées. Le regard ne trouve de répit que ponctuel et illusoire, avant de comprendre qu’il était lui-même objet de manipulation. Cette déstabilisation par les ambiances rompt avec les représentations conventionnelles du paysage. Comment qualifier le rôle si expressif du travail esthétique des atmosphères dans Blow up ? Quelles continuités et quelles ruptures peut-on y déceler avec les précédents films d’Antonioni ? Cet article étudie la mise en scène des ambiances londoniennes comme un refus délibéré du paysage. Celui-ci est remplacé par une succession d’espaces distendus, éclatés ou fissurés, évoquant la désorientation « morale » des personnages. Antonioni poursuit une recherche aussi expressive que subtile sur les moyens d’édifier une critique visuelle, par les moyens du cinéma, de certaines des tensions propres à la « société du spectacle » des années 1960 – et qui restent en partie les nôtres.

With Blow up, Antonioni continues his search for an atmospheric cinema: variations in light and sound, effects of instability – of the characters, of the camera - and of decentring create singular atmospheres, by turns claustrophobic, volatile or ethereal. The gaze finds only temporary and illusory respite, before realising that it was itself the object of manipulation. This destabilisation through the atmospheres breaks with conventional representations of the landscape. How can we describe the expressive role played by the aesthetics of atmosphere in Blow Up? What continuities from and breaks with Antonioni’s previous films can be discerned? This article examines the staging of London atmospheres as a deliberate rejection of landscape. This is replaced by a succession of distended, fragmented or cracked spaces, evoking the “moral” disorientation of the characters. Antonioni pursues a quest that is as expressive as it is subtle, concerning the means of constructing a visual critique, through the medium of cinema, of some of the tensions inherent in the “society of the spectacle” of the 1960s - and which remain in part our own.

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