Fratries amies, fratries ennemies dans La Mariane de Tristan

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2024

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  • 20.500.13089/12v7e
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Sandrine Berrégard, « Fratries amies, fratries ennemies dans La Mariane de Tristan », Études Épistémè


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Résumé Fr En

Cet article se propose d’étudier le rôle dramatique mais surtout la fonction symbolique dévolue aux frères et sœurs dans La Mariane. Le dramaturge y met en effet face à face deux groupes de personnages antinomiques : d’une part, la redoutable triade que forment Hérode, Phérore et Salomé ; d’autre part, le couple en quelque sorte gémellaire que composent les vertueux Mariane et Aristobule, la particularité de ce dernier étant d’apparaître sous la forme d’une ombre vengeresse exclusivement. L’analyse ne saurait toutefois faire l’économie d’un examen attentif des sources historiques auxquelles a puisé Tristan (les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe et La Cour sainte de Caussin principalement) ainsi que du modèle théâtral que constitue pour lui la Mariamne de Hardy. Or la comparaison avec l’ensemble de ces hypotextes témoigne de l’importance accrue accordée aux fratries dans La Mariane. C’est à une plus large famille encore de figures analogues qu’appartiennent nos protagonistes telle la Vierge Marie, dont le souvenir est ravivé par l’assomption finale de l’héroïne tragique et qui se rencontre aux côtés de nombreuses autres martyres dans L’Office de la sainte Vierge de Tristan. L’auteur use d’ailleurs de la métaphore sororale pour qualifier le rapport de La Mariane à sa deuxième tragédie, Panthée, comme pour souligner la valeur opératoire de l’image et des dispositifs qu’elle implique.

This article deals with the dramatic role of brothers and sisters in La Mariane, especially the symbolic function attributed to them. The playwright sets up a direct confrontation between two groups of contradictory characters: on the one hand, the formidable triad of Hérode, Phérore and Salomé, on the other, the virtuous twin-like couple formed by Mariane and Aristobule, the distinctive trait of the latter being to appear exclusively under the form of a vengeful shadow. This analysis cannot, however, neglect a careful examination of the historical sources from which Tristan has drawn (principally the Antiquités judaïques of Flavius Joseph and La Cour sainte of Caussin) as well as the theatrical model afforded to him by Hardy’s Mariamne. The comparison with these hypotexts reveals the increased importance of siblings in La Mariane. The protagonists belong to a still larger family composed of analogous figures, such as the Virgin Mary whose memory is revived by the final assumption of the tragic heroine who appears alongside other martyrs in Tristan’s L’Office de la sainte Vierge. The author employs the sisterly metaphor to evoke the relationship of La Mariane to his second play, Panthée, as if to underline the operative value of the functions it implies.

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