2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12v85
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https://doi.org/10.4000/12v85
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Denis Crouzet, « Quand Jules Michelet résistait à la mélancolie en écrivant une histoire de la Saint-Barthélemy à contre-courant des topiques historiographiques », Études Épistémè
Lorsque Jules Michelet se remémore comment il a vécu subjectivement le temps de son travail sur la Saint-Barthélemy, il évoque une forme de dépression mélancolique que seule l’écriture a pu surmonter en lui démontrant que le plus épouvantable des massacres n’a pas fermé le devenir, mais qu’il lui permet de prendre conscience que le futur doit être synonyme d’espérance. Il a certes rencontré l’horreur et il lui sans doute semblé qu’il était seul dans sa recherche à se dresser contre des historiographies qui n’avaient de cesse que de falsifier les causes, les faits et les conséquences de ce qui est pour lui le grand crime de l’histoire française. Mais le crime sous sa plume révèle que la monarchie est un pouvoir aussi illégitime qu’injuste et que la religion est un danger quand elle tente de se confondre avec le politique. Il dit aussi combien la peur peut être destructrice des sociétés.