Quand Jules Michelet résistait à la mélancolie en écrivant une histoire de la Saint-Barthélemy à contre-courant des topiques historiographiques

Fiche du document

Date

2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/12v81
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1634-0450

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/12v85

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/12v85

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/




Citer ce document

Denis Crouzet, « Quand Jules Michelet résistait à la mélancolie en écrivant une histoire de la Saint-Barthélemy à contre-courant des topiques historiographiques », Études Épistémè


Partage / Export

Résumé Fr En

Lorsque Jules Michelet se remémore comment il a vécu subjectivement le temps de son travail sur la Saint-Barthélemy, il évoque une forme de dépression mélancolique que seule l’écriture a pu surmonter en lui démontrant que le plus épouvantable des massacres n’a pas fermé le devenir, mais qu’il lui permet de prendre conscience que le futur doit être synonyme d’espérance. Il a certes rencontré l’horreur et il lui sans doute semblé qu’il était seul dans sa recherche à se dresser contre des historiographies qui n’avaient de cesse que de falsifier les causes, les faits et les conséquences de ce qui est pour lui le grand crime de l’histoire française. Mais le crime sous sa plume révèle que la monarchie est un pouvoir aussi illégitime qu’injuste et que la religion est un danger quand elle tente de se confondre avec le politique. Il dit aussi combien la peur peut être destructrice des sociétés.

When Jules Michelet recalls how he subjectively lived the time of his work on the St-Bartholomew's Day, he evokes a form of melancholic depression that only writing was able to overcome by showing him that the most appalling of massacres did not close off the future but allowed him to become aware that the future must be synonymous with hope. He certainly encountered horror and it seemed to him that he was alone in his research that set him against all previous historiographies operating with no other intention than to falsify the causes, the facts and the consequences of what was for him the greatest massacre of French history. But the massacre, under his pen, reveals that the monarchy is a power as illegitimate as it is unjust, and that religion is a danger when it tries to merge with politics. It also reveals how fear can be destructive of societies.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines