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https://hdl.handle.net/20.500.13089/12w39
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https://doi.org/10.4000/12w39
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Stéphane Jaillet et al., « Une analyse 4D (3D + temps) de l’entrée de la grotte Chauvet-Pont d’Arc (Ardèche, France) », ArcheoSciences
Depuis sa découverte en 1994, la grotte Chauvet-Pont d’Arc a fait l’objet de nombreuses datations radiométriques à la fois sur les panneaux ornés, les vestiges archéologiques (charbons de bois…), paléontologiques (ossements) mais aussi sur des objets géologiques (stalagmites, paroi…). Sur la zone de l’entrée préhistorique, des datations ont notamment permis de contraindre efficacement la chronologie de la fermeture de la cavité. Ces dates d’abord réalisées sur des calcites scellant le dépôt d’écroulement ont été complétées par des dates 36Cl sur les niches surplombant la paléo-entrée. Dans le même temps, des relevés 3D par lasergrammétrie ont permis de mieux contraindre les limites géomorphologiques de l’ancien porche et du dépôt qui a scellé définitivement l’entrée de la cavité. Cette analyse géomorphologique conduite sur des cartes, des coupes et des modèles 3D surfacique RTI (Réseau de Triangles Irréguliers), permet d’identifier plusieurs surfaces-repères dans l’espace étudié. Celles-ci permettent de rendre compte des événements qui ont marqué l’évolution de la cavité dans des temporalités aussi bien synchrone (ex : une niche d’écroulement) que diachrone (ex : un tablier d’éboulis progradant). Ces surfaces sont rattachées au modèle chronologique contraint à la fois par l’emboitement des objets (chronologie relative) et par les dates réalisées sur le site (chronologie absolue). Nous proposons ici une visualisation de cette chronologie relative, drapée sur le modèle 3D de la zone d’entrée de la grotte Chauvet. Cette visualisation 4D (3D + temps) constitue une nouvelle méthode d’analyse de la succession des évènements qui ont conduit à la mise en place du paysage actuel. Elle offre la possibilité de mieux associer les différents objets (surfaces) sur la base de leur géométrie et de leur âge. Cette démarche pourrait s’avérer être un outil complémentaire efficace à la reconstitution des paléo-paysages (visualisation par surfaces repères) et à l’orientation des futures stratégies d’échantillonnage, en fonction de ces surfaces désormais mieux contraintes en chronologie relative.