2021
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https://doi.org/10.4000/terrain.21668
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Agnès Giard, « Can we fall in love with everything? », Terrain
En 2018, au Japon un employé de 35 ans célèbre son mariage avec une pop-idole numérique, Hatsune Miku, soulevant une vague médiatique d’interrogations. Les raisons qui poussent tant de gens ici ou ailleurs à nouer des relations privilégiées avec des non-humains, jusqu’à leur donner l’apparence de la félicité conjugale, restent encore mal comprises. En vue d’élucider pourquoi certains objets suscitent un débat public concernant leur pouvoir de séduction, le détour par l’anthropologie s’impose, qui permet d’étudier toutes les formes limite du lien amoureux. Il s’agit, ce faisant, de questionner l’idée selon laquelle de tels liens relèvent de l’égarement. De quoi l’attachement amoureux et/ ou sexuel à un non-humain – robot, poupée, orgue, voiture ou arbre – nous révèle de la société qui le prescrit ou qui le proscrit ?