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Jean-Marc Leveratto et al., « Le café comme équipement cinématographique. Commerce et localisation du spectacle cinématographique en province à la Belle Époque », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze
Loin d’être limitée à l’industrie du café-concert, à des lieux spécialisés dans l’organisation de concerts et de représentations, une fonction ludique et esthétique a été assurée en France par les cafés de quartiers et de province. Bien avant l’invention de la radio et du juke-box, ceux-ci furent des vecteurs de diffusion de ses produits pour l’industrie musicale moderne, tant par le biais des machines – le piano mécanique, le gramophone – que par celui des musiciens et des chanteurs chargés de fournir un plaisir musical à la clientèle, assise ou dansante. Les cafés de la Belle É poque ont joué le même rôle pour l’industrie cinématographique : déterminant mais peu étudié, sauf à Paris. La filiation entre la sortie cinématographique et la sortie au café-concert, accessible à la grande partie de la population française exclue de la sortie théâtrale, gêne la reconnaissance du rôle des cafés ordinaires dans la formation du public cinématographique en France. Par ailleurs, la valorisation quasi exclusive de la fête foraine comme moyen de popularisation de la technique cinématographique en province explique que, bien que « lieu de mémoire » et étudié comme tel, le café n’ait pas été scruté par les historiens en tant que lieu de mémoire cinématographique.