Reviving/Revising “Lycidas”: Virginia Woolf’s Elegy to Unborn Poets in A Room of One’s Own

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2024

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  • 20.500.13089/1319c
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Marie Laniel, « Reviving/Revising “Lycidas”: Virginia Woolf’s Elegy to Unborn Poets in A Room of One’s Own », Sillages critiques


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Résumé En Fr

The epitome of late Renaissance pastoral elegy, “Lycidas” haunts many a Modernist poem or novel, from The Waste Land to Ulysses, as a contested subtext, the expression of a poetics of grief that could no longer hold after the First World War, and yet whose grip on the Modernist imagination remained strong. A Room of One’s Own is no exception: Woolf’s allusion to Milton’s poem in the liminal section of her essay, when she introduces the issue of women’s denied access to education, unfulfilled aspirations and unexpressed talent, is all but gratuitous. Whereas, in “Lycidas,” John Milton mourns a young aspiring poet who died prematurely, and thus strives to leave his mark on a long-established tradition, Woolf finds herself in the paradoxical position of mourning female poets who never came to existence, because “they had no tradition behind them,” a loss for which there can be no aesthetic compensation. To offer an alternative to the canonical, androcentric configuration of pastoral elegy, Woolf symbolically untwines the wreath of artistic consecration, woven in the opening lines of “Lycidas,” and returns the image of the laurel crown to its metamorphic instability: the flight of Daphne as unlimited creative potential and endless pursuit.

Forme la plus aboutie de l’élégie pastorale renaissante, « Lycidas » hante nombre d’œuvres modernistes, de The Waste Land à Ulysses, qui revisitent cette poétique du deuil pour mieux la contester après la rupture de la Première Guerre mondiale. A Room of One’s Own ne fait pas exception : l’allusion liminaire de Virginia Woolf au poème de Milton, lorsqu’elle introduit la question de l’accès des femmes à l’éducation, de leurs aspirations déçues et de leurs talents frustrés, est tout sauf gratuite. Alors que dans « Lycidas » Milton pleure un jeune poète mort prématurément et tente d’imprimer ainsi sa marque sur une longue tradition, Woolf se trouve dans la position paradoxale de pleurer des poétesses qui ne virent jamais le jour, faute de tradition vers laquelle se tourner, une perte pour laquelle il ne saurait y avoir de compensation esthétique. Pour offrir une alternative à la configuration androcentrique canonique de l’élégie pastorale, Woolf défait symboliquement la couronne de lauriers, tressée dans les premiers vers de « Lycidas », et rend à l’image son instabilité métamorphique : la fuite de Daphné comme potentiel créatif illimité et poursuite infinie.

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