Le théâtre de collège au XVIIIe siècle

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2022

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Nicolas Brucker, « Le théâtre de collège au XVIIIe siècle », Études sur le XVIIIe siècle


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À côté des scènes publiques, théâtres privilégiés et troupes professionnelles, il existe un théâtre d’éducation dont l’importance ne cesse de croître au cours du XVIIIe siècle. Dans l’Europe entière, plusieurs congrégations religieuses, au premier rang desquelles celle des jésuites, font de l’art dramatique l’une des activités phare de leur enseignement. Sur la scène, l’élève apprend l’art de paraître en public, d’exercer sa mémoire, de dire un texte avec justesse, voire de pratiquer les talents agréables comme la danse, la musique et le chant. Les maîtres conçoivent des pièces originales, principalement en latin mais aussi en langue vernaculaire, d’inspiration religieuse ou historique, ou pour la comédie se référant aux modèles antiques ou modernes. Aujourd’hui mieux connu, ce répertoire dément la réputation faite au théâtre de collège de tourner le dos à son époque. Les interactions entre l’espace public, travaillé par des logiques de pouvoir et de reconnaissance, et la scène privée, dédiée à la perfection morale de l’homme et à la formation d’une élite, sont en réalité nombreuses. Ici comme ailleurs, le théâtre se fait le miroir de l’actualité sociale et culturelle. Alongside public stages, privileged theaters, and professional troupes, there was an educational theater that grew in importance throughout the 18th century. All over Europe, a number of religious congregations, most notably the Jesuits, made the dramatic arts one of their flagship teaching activities. On stage, students learned the art of appearing in public, exercising their memory, delivering a text accurately, and even practicing pleasurable talents such as dancing, music, and singing. The masters devised original plays, mainly in Latin but also in the vernacular, inspired by religious or historical themes, or for comedy based on ancient or modern models. Nowadays better known, this repertoire belies the reputation of college theater for turning its back on the times. The interactions between the public arena, driven by the logic of power and recognition, and the private stage, dedicated to the moral perfection of man and the training of an elite, are in fact numerous. Here, as elsewhere, theater mirrored current social and cultural events.

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