Plus un geste ! Corps distraits et rythme des images chez Chardin et Chaplin

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2025

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  • 20.500.13089/138r2
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Hugo Martin, « Plus un geste ! Corps distraits et rythme des images chez Chardin et Chaplin », Images du travail, travail des images


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Résumé Fr En

Que se passe-t-il, dans les gestes du travail, quand celui-ci se suspend ? Et quels autres gestes naissent à cette occasion ? Pour cerner philosophiquement ces questions, nous analysons d’abord la lecture que plusieurs philosophes et écrivains (Blanchot, Agamben, Deleuze) font de la nouvelle d’Herman Melville, Bartleby ou le scribe (1853) dans laquelle un copiste new-yorkais refuse, du jour au lendemain, d’effectuer toute tâche supplémentaire, répondant à son patron le fameux « I would prefer not to. » Bien que ces interprétations tirent Bartleby du côté de la passivité, de la négativité, du désœuvrement, nous préférons emmener l’analyse du côté du rythme et du rapport au temps que creusent les gestes de suspension du travail, de distraction. Pour ce faire, nous étudions deux corpus d’images, de part et d’autre de la pliure du capitalisme industriel. Le temps domestique et le rythme « naturel » des travailleuses peintes par Chardin, chez qui la distraction peut conduire à la rêverie. Le temps industriel et la cadence machinique des ouvriers des Temps modernes de Chaplin, contre quoi s’oppose le corps ambivalent et critique de Charlot. La distraction de l’ouvrier et son rapport déconcertant aux objets et au politique deviennent ainsi une puissance subversive.

What happen to work gestures when work is suspended? And what other gestures occur on this occasion? To explore these questions philosophically, we begin by analysing how several philosophers and writers (Blanchot, Agamben, Deleuze) have interpreted Herman Melville’s short story Bartleby, the Scrivener (1853), in which the main character suddenly refuses to do any extra work, replying to his boss with the famous “I would prefer not to.” Although these interpretations point to Bartleby’s passivity, negativity, and idleness, we prefer to focus our analysis on the rhythm and the relationship with time that are created by the gestures of suspension of work and distraction. To do this, we are studying two bodies of images, on either side of the fold of industrial capitalism. Domestic time and the ‘natural’ rhythm of the women workers painted by Chardin, for whom distraction can lead to daydreaming. Industrial time and the machinic cadence of the workers in Chaplin’s Modern Times, countered by the ambivalent, critical body of the Tramp. The distraction of the worker and his disconcerting relationship with objects and politics thus becomes a subversive power.

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