Enseigner avec les savoirs autochtones à Wallis-et-Futuna. Questions pédagogiques, éthiques et politiques

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2024

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  • 20.500.13089/1396s
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Résumé Fr En

Cet article explore les questions pédagogiques, éthiques et politiques posées par la prise en compte des savoirs autochtones à l’école. Si les enseigner ne semble pas relever du rôle de l’école, mais plutôt des communautés elles-mêmes, il semble néanmoins possible de les traiter comme n’importe quel autre objet social et culturel, en produisant sur eux un discours à la fois historique et scientifique. De plus, parce que les communautés qui les détiennent sont par définition en situation de minorité (au sens qualitatif du terme) et de non-souveraineté, ces savoirs autochtones ne peuvent être mobilisés sans une implication forte des acteurs locaux, même si leur reconnaissance institutionnelle et politique est faible par ailleurs. Le travail collectif mené en 2022 dans le cadre d’une formation d’enseignant.e.s nous a permis de proposer des pistes pour l’intégration des langues et savoirs et pratiques autochtones au premier degré. Nous mobilisons la perspective comparative pour son efficacité heuristique, et cherchons à développer un regard distancié et analytique sur les savoirs autochtones. L’objectif reste ainsi strictement scolaire de la construction chez l’élève d’un esprit critique et d’une culture générale solide – construction qui n’a pas à faire table rase de l’environnement dans lequel il/elle grandit et dont il/elle est partie intégrante.

This article explores the pedagogical, ethical and political issues raised by the inclusion of indigenous knowledge in schools. While teaching indigenous knowledge does not seem to be the role of schools, but rather of the communities themselves, it does seem possible to treat it like any other social and cultural object, by producing a discourse on it that is both historical and scientific. Because the communities that hold indigenous knowledge are by definition in a minority situation (in the qualitative sense of the term) and non-sovereignty, indigenous knowledge cannot be mobilized without the strong involvement of local actors, even if their institutional and political recognition is otherwise weak. The collective work carried out in 2022 as part of a teacher training program has enabled us to propose ways of integrating indigenous languages, knowledge and practices in primary education. We mobilize the comparative perspective for its heuristic effectiveness, and seek to develop a distanced and analytical view of indigenous knowledge. The aim remains strictly academic: to help students develop a critical mind and a solid general culture – a goal that does not require a clean sweep of the environment in which they grow up and of which they are an integral part.

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