Écrire le handicap des enfants : Clara Dupont-Monod, Minh Tran Huy, Hélène Cixous

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2023

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  • 20.500.13089/13a7p
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Kaliane Ung, « Écrire le handicap des enfants : Clara Dupont-Monod, Minh Tran Huy, Hélène Cixous », Tangence


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Le sujet du handicap des enfants reste tabou en littérature. Comment parler de ce qui laisse sans voix ? Comment puiser dans le langage les mots justes pour décrire l’injustice d’un enfant qui souffre sans que l’on puisse trouver un remède à son mal ? Que peut la littérature dans ce cas extrême ? Dans Le jour où je n’étais pas là (2000), Hélène Cixous se souvient qu’à la naissance de son enfant atteint de trisomie 21, elle cesse d’écrire, subissant « un alignement sur le non-aligné ». L’autisme de son fils Paul contraint l’écrivaine Minh Tran Huy à reconsidérer les possibilités de narration de son handicap, d’envisager Paul comme un personnage qui n’évoluerait pas selon les attentes de la société, ou même d’un roman. Dans S’adapter (2021), Clara Dupont-Monod fait le choix d’une focalisation singulière pour décrire les différentes facettes de l’enfant handicapé : celle des pierres de la cour qui témoignent de l’évolution des membres de la fratrie, chacun réagissant différemment au petit être aveugle et immobile. À travers leur écriture, les autrices étudiées explorent les tabous inhérents aux différentes relations de leur enfant respectif avec elles, leur famille et la société, tout en appelant à définir le handicap des enfants et le « soin » (le care, souvent administré par les femmes) en tant que cause politique.

The disabled child remains a taboo subject in literature. How can we talk about something that leaves us at a loss for words? How do we find the right words to describe the injustice of a child who suffers without the hope of a cure? What can literature do in such extreme situations? In Le jour où je n’étais pas là [The Day I Wasn’t There] (2000), Hélène Cixous recalls that at the birth of her child with Down syndrome, she stopped writing, enduring “un alignement sur le non-aligné.” Her son Paul’s disability forces the writer Minh Tran Huy to reconsider the possibilities of narrating his situation, of envisioning Paul as a character who will not evolve according to society’s expectations, or even those of a novel. In S’adapter, translated as And the Stones Cry Out (2021), Clara Dupont-Monod describes the different facets of the disabled child from a singular point of view: that of the stones in the yard testifying to the evolution of the family, each sibling reacting differently to the tiny blind and motionless being. The authors studied here explore the taboos inherent in the different relationships between the writers, their child, their family and society, while calling for a social and political definition of disability and “care.”

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