Thomist Revival, Belgian Catholic jurists and their international networks, 1880s-1920s

Résumé En Fr

This contribution explores the vast societal and intellectual impact of the Thomist revival in Belgium in the late 19th and early 20th century. We focus on the neoscholastic infrastructure at the Catholic University of Leuven, with special attention to the (international) networks linked to its Higher Institute of Philosophy (1889), founded by the later Archbishop and Cardinal Désiré-Joseph Mercier (1851-1926). Following the lines set out in Aeterni Patris (1879) also Mercier’s initiative was both academic, pedagogic, pastoral and apologetic. We highlight the main actors, institutions and periodicals linked to the Thomist revival in Leuven, with special attention to the different semi-academic initiatives involving legal scholars. The Leuven neo-Thomist movement shaped the ways in which Catholic intellectuals, legal scholars in particular, approached the question sociale, helped to develop policy answers and mobilized civil society to counter the rise of socialism. We particularly highlight the Union Internationale d’Études Sociales, an international network of Catholic moral theologians and lay experts established in Mechelen in 1919-1920, and its efforts to update Catholic social teachings.

Cette contribution explore le vaste impact sociétal et intellectuel du renouveau thomiste en Belgique à la fin du xixe et au début du xxe siècle. Nous nous concentrons sur l’infrastructure néoscolastique de l’université catholique de Louvain, en accordant une attention particulière aux réseaux (internationaux) liés à son Institut supérieur de philosophie (1889), fondé par le futur archevêque et cardinal Désiré-Joseph Mercier (1851-1926). Dans la ligne d’Aeterni Patris (1879), l’initiative de Mercier est à la fois académique, pédagogique, pastorale et apologétique. Nous mettons en lumière les principaux acteurs, institutions et périodiques liés au renouveau thomiste à Louvain, en accordant une attention particulière aux différentes initiatives semi-académiques impliquant des juristes. Le mouvement néothomiste de Louvain a façonné la manière dont les intellectuels catholiques, les juristes en particulier, ont abordé la question sociale, aidé à développer des réponses politiques et mobilisé la société civile pour contrer la montée du socialisme. Nous mettons particulièrement l’accent sur l’Union internationale d’études sociales, un réseau international de théologiens moraux catholiques et d’experts laïcs établi à Malines en 1919-1920, et sur ses efforts pour mettre à jour les enseignements sociaux catholiques.