2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2553-9221
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/13d0f
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/13d0f
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/
Guillaume Richard, « Les Frères des écoles chrétiennes et le contentieux de la première laïcisation scolaire (années 1860-1870) », Cahiers Jean Moulin
À partir des années 1860, la remise en question du rôle des congrégations enseignantes dans l’instruction primaire conduit celles-ci à développer un argumentaire juridique justifiant leur autonomie vis-à-vis de l’État et des communes. L’Institut des Frères des écoles chrétiennes, principale congrégation enseignante masculine au xixe siècle en France, est particulièrement actif pour développer cet argumentaire dès le milieu des années 1860. L’article propose l’étude des mobilisations juridiques qu’il a fournies dans les années 1860-1870, dans le contexte de la première vague de laïcisation d’écoles publiques communales. Il analyse comment se met en place l’argumentaire juridique de la congrégation dans les années 1860, lors de premières mobilisations contre le ministère de l’Instruction publique, livrant la conception juridique d’une congrégation enseignante autonome et porteuse de droits. Après les nombreuses mesures municipales d’expulsion décidées en 1870-1871 et dans le contexte des gouvernements d’Ordre moral, l’institut intervient dans un nombre important de procès devant les juridictions judiciaires et administratives, dans lesquels il fait valoir souvent avec succès ses positions. L’arrivée au pouvoir des républicains après la crise du 16 mai 1877 remet en cause cette fragile position, notamment devant la juridiction administrative.