2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13d6i
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https://doi.org/10.4000/13d6i
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Bénédicte Sère, « Équipes éditoriales et enjeux ecclésiologiques », Littérales
Ce passage traite de la frontière entre les controverses ecclésiologiques à la fin du Moyen Âge et les politiques éditoriales au tournant des XVe et XVIe siècles. De nombreux traités polémiques et débats textuels se trouvent dans les manuscrits médiévaux, qui sont passés à l’ère moderne par le biais d’incunables et d’éditions imprimées ultérieures. L’agencement des textes compilés dans les éditions imprimées, depuis les incunables jusqu’au XXe siècle, a nécessité un travail sophistiqué de la part des équipes et des éditeurs. Après analyse, le travail en soi des compilateurs peut être considéré comme une contribution aux controverses elles-mêmes. L’accent est ici mis sur l’œuvre du grand théologien du XVe siècle Jean Gerson (1363-1429), chancelier de l’université de Paris, père et prédicateur au concile de Constance, théoricien de l’Église, de la mystique, de la théologie morale et de la pensée politique et ecclésiologique. Il s’agit de comprendre comment ses textes, à l’origine épars – sermons, colloques, notes de cours, lettres – ont été agencés pour former progressivement un corpus canonique : les Œuvres complètes de Jean Gerson. En compilant et en codifiant ses textes, Gerson est passé du statut d’autorité médiévale à celui d’auteur. Son œuvre a alimenté les débats et les controverses sur l’Église et sa gouvernance jusqu’à aujourd’hui.