From non- to for-profits, expats to locals, and the personal to the professional: Relocating the scholarly gaze in “Aidland”

Résumé En Fr

In this paper I reflect on my anthropological research on Tanzanian foreign aid experts and private sector development professionals in Kenya and Europe. Their cases serve as examples of three possible shifts in attention in research on aid workers: from Euro-American expats to development professionals from the global South; from state agencies and NGOs to the growing field of profit-making aid; and from the personal to the professional. The paper explores some of the methodological and ethical implications of studying these “new” areas of Aidland for the many aidnographers, like myself, whose roots lie in its “traditional” (white, expatriate, grants-based) areas.

Dans cet article, je réfléchis à mes recherches anthropologiques sur les experts tanzaniens de l’aide étrangère et les professionnels du développement du secteur privé au Kenya et en Europe. Leurs cas servent d’exemples de trois changements possibles dans l’attention portée aux travailleurs humanitaires : des expatriés euro-américains aux professionnels du développement du Sud global ; des agences d’État et des ONG au domaine croissant de l’aide à but lucratif ; et du personnel au professionnel. Cet article explore les implications méthodologiques et éthiques de l’étude de ces « nouveaux » domaines de l’aide pour les nombreux spécialistes de l’aide, comme moi-même, qui ont des racines dans leurs zones « traditionnelles » (blanches, expatriées, basées sur des subventions).