2025
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Cécilia Bognon-Küss, « Jacques Roger et la pratique de l’anachronisme. Aporie de l’histoire des sciences ? », Cahiers François Viète
Si Jacques Roger se réclamait explicitement d’une « histoire historienne des sciences » prenant ses distances avec d’une part l’épistémologie historique de Gaston Bachelard ou l’archéologie foucaldienne, et d’autre part la microhistoire et l’histoire sociale des sciences, il nous semble, pour reprendre un mot de Jean Gayon, que sa « manière d’aborder l’histoire des sciences » était cependant intrinsèquement philosophique. Nous examinons ici le jeu ou la tension non résolue entre histoire et philosophie à partir de l’étude de l’usage de l’anachronisme dans les écrits de Jacques Roger, envisagés synchroniquement plutôt que dans leur succession chronologique. Paradoxalement, cette pratique de l’anachronisme nous semble refléter les difficultés philosophiques propres à l’histoire des sciences, telles que Roger les fait surgir au niveau du langage, du temps et de la vérité scientifique.