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Till A. Heilmann, « Images nettes, masques flous », Transbordeur
De nos jours, la quasi-totalité des images – des photos prises sur smartphone aux publicités de magazines – est optimisée par des algorithmes, ce qui contribue à redéfinir les standards esthétiques et notre perception de ce qui constitue une « bonne » image. La netteté est devenue le réglage par défaut de la culture photographique quotidienne. Cet article étudie la généalogie du masque flou, ou « unsharp masking », une méthode d’amélioration d’image popularisée par Adobe Photoshop. Initialement conçu comme une technique « analogique » destinée à empêcher la perte d’information lors de la reproduction d’originaux à contraste élevé, le masque flou a vu sa finalité passer de la conservation des détails à l’accentuation du piqué – c’est-à-dire l’impression de netteté. Cette transition reflète sa transformation d’un outil employé dans des domaines spécialisés tels que la radiographie et l’astrophotographie à un procédé d’optimisation universel dans la chaîne de traitement des images numériques. Fonction aujourd’hui banalisée et largement automatisée, le masque flou exerce une influence profonde sur la culture visuelle.