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Katja Müller-Helle, « La Petite Fille au napalm et l’algorithme. Sur la réévaluation des images iconiques par les technologies de filtrage automatisé », Transbordeur
Avec la multiplication par un milliard de la quantité de données d’images enregistrées, indexées et transférées chaque jour au moyen de réseaux de neurones, le besoin en matière de technologies de filtrage et de modération de contenu sur les plateformes mondiales n’a cessé de croître depuis l’an 2000. Pour contenir le flot d’images « limites », les principaux fournisseurs de services tels que Google et Meta (Facebook, Instagram) font appel à des technologies de suppression automatique ainsi qu’à des systèmes de filtrage, notamment au filtrage des métadonnées, au hachage et aux empreintes numériques. En prenant pour référence une photographie de presse emblématique, La Terreur de la guerre (The Terror of War, 1972) de Nick Ut, cet article examine comment, depuis le tournant du millénaire, une fusion s’est opérée entre l’invisibilisation technologique du traitement des images (blackboxing) et l’invisibilisation institutionnelle des critères sur la base desquels les contenus visuels sont évalués, indexés et supprimés des principales plateformes en ligne. Les images ont également fait l’objet d’une microgestion algorithmique et ont pu être intégrées à de nouveaux modèles d’évaluation qui ont supplanté les responsables traditionnels du contrôle des images, tels que l’État, les musées et les rédacteurs en chef des journaux.