2025
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13e8a
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https://doi.org/10.4000/13e8a
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Sabrina Ferri, « “Son tutti morti”. Human Extinction and the Apocalyptic Imaginary in Giacomo Leopardi », Cahiers d’études italiennes
Cet article explore le thème de l’extinction de l’humanité dans l’œuvre de Giacomo Leopardi, avec une attention particulière aux Operette morali (1824‑1832). En imaginant l’extinction de l’humanité, Leopardi pratique une forme d’anthropologie spéculative dans laquelle les êtres humains, en tant que entités biologiques, apparaissent comme des êtres éphémères plongés au sein d’un vaste univers matériel en constante évolution. Les Operette, qui sont à la fois, paradoxalement, anti-anthropocentriques et obsédées par les complexités de la nature humaine, nous montrent le non‑humain comme le point de vue privilégié à partir duquel envisager l’extinction de l’humanité et la fin du monde. La multiplicité des points de vue et des échelles temporelles dans les Operette conduit à une décentralisation, voire à une suppression de la perspective humaine qui est aussi déstabilisante que libératrice.