2024
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13el6
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https://doi.org/10.4000/13el6
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Jean Argouarc’h et al., « Le brassage génétique des populations insulaires du Finistère Nord de 1700 à 1940. Ouessant, Ile-de-Batz et Molène », Espace populations sociétés
Par son isolement géographique, une île est moins sujette au brassage génétique qui se produit naturellement à chaque génération au gré des mariages et des naissances dans une population. Pour évaluer ce brassage, deux méthodes peuvent être utilisées : la patronymie et l'exogamie basée sur la généalogie. La patronymie, fondée sur les registres de naissances, permet de suivre directement le flux génétique des chromosomes Y, présents uniquement chez les individus de sexe masculin, en observant l’apparition de nouveaux patronymes et la disparition de patronymes existants.En analysant la proportion d’hommes et de femmes exogames, c’est-à-dire provenant d’une commune extérieure, on peut calculer, à partir des registres des mariages et des naissances, l’évolution du taux des gènes introduits dans une commune donnée au cours des siècles.Dans les deux cas, l’effet de l’exogamie diminue quand la taille de la commune augmente.La comparaison des trois plus grandes îles du Finistère Nord - Ouessant, l’Ile-de-Batz et l’Ile-Molène - avec trois communes de populations équivalentes, confirme que l’exogamie des femmes y est inférieure à celle des hommes, qui est elle-même nettement inférieure à celle des hommes et des femmes du continent, qui sont comparables entre elles.L’évolution du taux de gènes externes dans chaque île et chaque commune, qui en dépend directement, confirme cette tendance. En revanche, le taux de patronymes nouveaux est comparable entre les îles et les communes du continent. Cela découle des distances de migrations des arrivants, qui sont beaucoup plus élevées dans les îles que dans les communes du continent. Enfin, bien que le brassage génétique des gènes masculins Y soit peu différent entre les îles et le continent, celui des gènes non sexuels et des gènes féminins X reste très probablement plus faible sur les îles que dans les communes du continent.