(Re)penser l’Union européenne depuis la Caraïbe : imaginaires, identités et projections des étudiant·es en Guadeloupe et en Martinique

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2025

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  • 20.500.13089/13gh3
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Camille Dabestani, « (Re)penser l’Union européenne depuis la Caraïbe : imaginaires, identités et projections des étudiant·es en Guadeloupe et en Martinique », L’Espace Politique


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En s’appuyant sur une enquête de terrain par questionnaire cartographique en ligne et par entretiens menée auprès d’étudiant·es en Martinique et en Guadeloupe, cet article interroge leurs pratiques, leurs représentations de l’Europe et de ses relations avec les macrorégions les plus prégnantes dans leurs imaginaires (Caraïbe, Antilles). Il s’agit d’analyser des représentations internes et locales de l’Europe, celles d’une périphérie interne vis-à-vis d’un centre mais aussi de l’Europe en tant que marge. La mise en regard des discours de l’UE avec les pratiques et les représentations de l’Europe des étudiant·es permet d’approfondir des rapports qui préfigurent comme différenciés. Quand le statut de Région Ultrapériphérique (RUP) positionne ces territoires comme trait d’union de l’UE avec le monde, l’Europe apparaît chez les étudiant·es comme une marge administrative outre-atlantique. La place (ou non) de l’Europe dans leurs imaginaires macrorégionaux questionne une territorialité mobile et l’expression des identités en contexte postcolonial. Les étudiant·es en Martinique et en Guadeloupe se saisissent également de leurs relations à l’Europe et l’UE pour (re)penser la place et les liens avec la Caraïbe, avec la France et le monde. Les imaginaires macrorégionaux des étudiant·es alimentent les réflexions sur la prise en compte des articulations et de la complexité des rapports individuels et collectifs aux espaces que le concept d’entre-deux permet de prolonger.

Based on a field survey of students in Martinique and Guadeloupe, using online cartographic questionnaires and interviews, this article examines their practices and representations of Europe and its relations with the macro-regions that are most prominent in their imaginations (Caribbean, West Indies). The aim is to analyze internal and local representations of Europe, those of an internal periphery regarding a center, but also of Europe as a margin. Comparing the EU's discourse with students' practices and representations of Europe allows us to delve deeper into relationships that appear to be differentiated. While the status of Outermost Region (OR) positions these territories as a link between the EU and the world, Europe appears to students as an administrative margin on the other side of the Atlantic. The place (or the absence) of Europe in their macro-regional imaginations raises questions about mobile territoriality and the expression of identities in a post-colonial context. Students in Martinique and Guadeloupe use their relationship with Europe and the EU to (re)think their place and links with the Caribbean, France and the world. The students' macro-regional imaginations allow to reflect on how to consider the articulations and complexity of individual and collective relationships to spaces, which the concept of “in-between” helps to extend.

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