Crise des déchets et incinération sauvage à Sfax (Tunisie) : une campagne de mesures dédiée à l’évaluation de la pollution de l’air par les particules ?

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2025

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  • 20.500.13089/13gxq
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Hamdi Euchi et al., « Crise des déchets et incinération sauvage à Sfax (Tunisie) : une campagne de mesures dédiée à l’évaluation de la pollution de l’air par les particules ? », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography


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Résumé Fr En Es

La défaillance de la politique de gestion des déchets à Sfax s’est traduite par la prolifération des décharges spontanées, principalement en 2021 et 2022. En dépit de son extrême nocivité sur la santé humaine, l’incinération des déchets à ciel ouvert est devenue une pratique illégale courante par une grande partie de la population, suite à l’échec de l’action publique. Cette pratique est à l’origine de la pollution aux particules. Cet article analyse la médiatisation de la crise de la gestion des déchets à Sfax, et étudie la variation spatio-temporelle de la pollution aux particules PM10 et PM2,5 dans l’agglomération de Sfax, à partir de campagnes de mesures semi-itinérantes dans une trentaine de décharges incinérées. Il est montré que l’incinération des déchets à ciel ouvert provoque de très fortes concentrations de pollution aux PM10 et PM2,5, dépassant de très loin les normes en vigueur de la protection de la santé humaine recommandées par la Tunisie et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cela est notamment le cas lorsque le temps est anticyclonique, la pollution atteignant alors 3000 µg/m3 pour les PM10 et 1500 µg/m3 pour les PM2,5. La variation spatio-temporelle de la pollution particulaire est influencée par la densité du bâti, la vitesse du vent, la densité de la végétation, la distance aux décharges spontanées brûlées ainsi que la taille de celles-ci.

The failure of the waste management policy in Sfax for more than two years in a row resulted in the proliferation of wild dumps. Despite its extreme harmfulness to human health, the incineration of waste in the open air has become a widespread yet unlawful practice among parts of the population to reduce the massive accumulation of solid waste and foul odors. However, this practice is a significant source of PM10 and PM2.5 pollution. This study aims to analyze the spatio-temporal variation of PM10 and PM2.5 pollution in the Sfax agglomeration through semi-itinerant measurement campaigns conducted in about thirty uncontrolled dumpsites. Statistical analysis and spatial mapping of portable sensor data revealed that open-air waste incineration is a highly hazardous practice that must be urgently prohibited and strictly enforced. It generates extreme PM10 and PM2.5 concentrations, far exceeding the regulatory limits set by both Tunisia and the World Health Organization (WHO) for human health protection. Particulate pollution, measured during cool winter conditions, reached alarming levels: 3000 µg/m³ for PM10 (the maximum detectable by portable sensors) and 1500 µg/m³ for PM2.5—62 times the WHO’s daily exposure limit. The spatio-temporal distribution of particulate pollution is primarily influenced by building density, wind speed, vegetation cover, and the size of the burnt landfills.

El fracaso de la política en la gestión de residuos para la ciudad Sfax ha propiciado la proliferación de vertederos irregulares, particularmente entre los años 2021 y 2022. A pesar de su extrema nocividad para la salud humana, la incineración de residuos al aire libre se ha convertido en una corriente práctica ilegal por parte de una parte importante de la población, tras el fracaso de la acción pública, provocando así una alta contaminación por partículas. Este artículo analiza la cobertura mediática en la crisis de gestión de residuos en Sfax y estudia la variación espacio temporal de la contaminación por partículas PM10 y PM2,5 en el área metropolitana de la ciudad de Sfax, a partir de campañas de medición semi itinerantes en una treintena de vertederos incinerados. Se demuestra que la quema a cielo abierto de residuos genera altas concentraciones de contaminación por PM10 y PM2,5, que superan ampliamente las normas establecidas y recomendadas por el país y la Organización Mundial de la Salud (OMS) para la protección de la salud de la población. Esto resulta particularmente evidente cuando el clima es anticiclónico, donde la contaminación alcanza los 3.000 µg/m3 para PM10 y los 1.500 µg/m3 para PM2,5. La variación espacio temporal de la contaminación por partículas está influenciada por la densidad de edificios, velocidad del viento, densidad de la vegetación, la distancia a los vertederos quemados de manera irregular y el tamaño de estos.

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