2025
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13l6o
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https://doi.org/10.4000/13l6o
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Nathanaël Wallenhorst, « Enjeux d’une conceptualisation éducative de l’Anthropocène à partir des ruptures biogéophysiques », Recherches en éducation
Face à l’ampleur des défis mondiaux (changement climatique, effondrement des écosystèmes, fragilisation de la sécurité alimentaire mondiale, migrations…), les sciences du système Terre sont de plus en plus sollicitées ainsi que le concept d’Anthropocène. Cette proposition de nouvelle époque géologique permet tout à la fois de comprendre de façon renouvelée le fonctionnement du système Terre et d’interpréter à nouveaux frais le monde (l’espace sociopolitique hospitalier à l’égard de la pluralité) et la façon d’engager, par l’éducation, des transformations durables du long terme. Dit autrement, l’Anthropocène est un cadre interprétatif du réel qui permet d’interpréter l’éducation à partir de la médiation des savoirs biogéophysiques et des ruptures qu’ils évoquent. L’Anthropocène interpelle l’éducation avec force et amène des ruptures paradigmatiques. Nourri des travaux portant sur les « éducation à », cet article propose d’ouvrir un nouveau champ au sein des sciences de l’éducation et de la formation, celui de l’éducation en Anthropocène. Il s’agit pour cela de permettre aux sciences de l’éducation et de la formation de s’approprier le concept d’Anthropocène dans ses fondements biogéophysiques mais aussi de l’augmenter des singularités de notre champ disciplinaire. L’objet de cette contribution est la définition des contours d’une conceptualisation éducative de l’Anthropocène permettant de penser des « contre-ruptures » nourries de la singularité de l’éducation qui travaille à déjouer les déterminismes. La méthode mobilisée est une méta-analyse des travaux de ces dernières années qui tentent de renouveler les problématisations éducatives à l’aune des ruptures de cette nouvelle époque géologique. Les résultats proposés sont une inversion du rapport entre Anthropocène et éducation pour aller au-delà d’une appropriation éducative de l’Anthropocène mais permettre aux sciences de l’éducation et de la formation d’apporter leur pierre à la conceptualisation de l’Anthropocène. En effet, l’éducation ne peut-elle pas être un des supports d’un espoir intellectuellement honnête et à la hauteur des enjeux de l’Anthropocène dans les temps troublés qui sont les nôtres ?