2017
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13mx2
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Françoise Laurent, « Le roi Arthur et la composante historique des vies de saints anglo-normandes », Presses universitaires de Rennes
Alors que la mention du roi Arthur se rencontre dans la Vita de saint Goueznou du premier tiers du xie siècle, les attestations arthuriennes sont peu fréquentes dans les textes hagiographiques composés en latin entre les xie et xve siècles. Ce constat s’étend aussi aux vies en langue vernaculaire où seuls quelques textes, écrits aux xiie et xiiie siècles en territoire anglo-normand, recourent à la figure du roi. Bien qu’ils soient rares, ces témoignages n’en sont pas moins précieux. Ils confirment l’intérêt de certains hagiographes pour la culture laïque et, au-delà, le statut aristocratique de l’auditoire auquel ils s’adressent. D’autre part, ils attestent l’existence aux xiie et xiiie siècles de liens étroits entre la matière hagiographique et l’écriture de l’histoire, les légendes des saints permettant aux auteurs d’ébaucher de véritables dossiers historiques. Dans ces conditions, la présence du roi Arthur est l’un des révélateurs et des marqueurs de cette ambition ; elle permet de réfléchir sur l’histoire du temps et, surtout, d’analyser un mode d’organisation politique, propre à l’Angleterre et à la nation anglaise, durant une période où la quête de l’identité est importante.