En 1552, la cité de Metz est assiégée par les troupes impériales de Charles Quint, après avoir été prise par le duc de Guise, envoyé du roi de France Henri II. Pendant trois mois, l’enceinte urbaine résiste aux assauts, mais est fortement endommagée, notamment dans le secteur méridional. Au lieu de réparer, le nouveau gouverneur de la ville, devenue française, le maréchal de Vieilleville, fait construire en 1560-1561 une citadelle dans l’angle sud-ouest de la ville, provoquant la destruction de certains tronçons de l’enceinte et l’intégration d’autres portions. Par exemple, la tour d’Enfer est écrêtée et noyée sous le bastion d’Enfer.Entre 1615 et 1618, le système bastionné est un peu plus mis en place à Metz, entraînant par la même occasion, la remise en état du front sud. Dans les années 1670, l’intervention de Vauban, suivant les ordres de Louis XIV, généralise le système bastionné. Des demi-lunes sont construites en avant des portes médiévales, comme à la porte des Allemands. Toutefois, Cormontaigne, poursuivant l’œuvre de Vauban, fait détruire de nombreux éléments de fortification médiévaux durant la première moitié du xviiie siècle. Tout le front méridional et le secteur de Chambière sont détruits pour faire place à des éléments bastionnés. La plupart des portes médiévales (Saint-Thiébault, Mazelle et Pont-des-Morts) sont remplacées par des nouvelles. Seuls quelques éléments subsistent, notamment le front de Seille à l’est et le front Saint-Vincent à l’ouest, ou encore la tour Camoufle.Il faut attendre les années 1830-1840 pour assister à de nouvelles restaurations des éléments médiévaux, notamment par le colonel Parnajon. Pourtant, quelques tronçons de l’enceinte médiévale sont encore détruits, comme le front Saint-Vincent qui fait place à une manufacture des tabacs en 1867. Un intérêt artistique pour les fortifications médiévales naît toutefois au cours du xixe siècle. Des dessinateurs comme Dumoulin dans les années 1830 et Migette au milieu du siècle en proposent des œuvres romantiques.Les dernières destructions de la fortification médiévale interviennent à la fin du xixe siècle, pendant l’annexion allemande. Afin d’étendre la zone urbanisée, l’empereur Guillaume II autorise l’extension de la ville au sud, entraînant la destruction d’ouvrages fortifiés entre 1902 et 1911.Par ailleurs, la porte des Allemands est restaurée en 1892 et en 1907 afin d’y accueillir une annexe des Musées de Metz. Il faut pourtant attendre 1929-1932 pour voir l’inscription au titre des Monuments historiques du front de Seille et 1966 pour le classement de la porte des Allemands. Plus récemment, en 2014, cette dernière a été restaurée par la municipalité afin d’y accueillir des manifestations culturelles.
In 1552, Metz was besieged by the imperial troops of Charles V, after being taken by duke de Guise, sent by King Henry II of France. During three months, the city wall resisted assaults, but was heavily damaged, especially in the southern sector. Instead of making reparations, the new French city governor, marshal de Vieilleville, built in 1560-1561 a citadel in the southwest corner of the city, causing destruction of some sections of the enclosure and integrating other portions. For example, tour d’Enfer was clipped and drowned in bastion d’Enfer.Between 1615 and 1618, the bastion system was a bit more set up in Metz, resulting to the southern front rehabilitation. In the 1670s, Vauban intervention, following the orders of Louis XIV, generalized the bastion system. Ravelins were built in front of the medieval gates, such as Porte des Allemands. However, Cormontaigne, continuing the work of Vauban, destroyed many medieval fortifications in the first half of the 18th century. The whole southern front and Chambière sector were destroyed to make way for bastioned elements. Most of the medieval gates (Saint Thiebault, Mazelle and Pont des Morts) were replaced by new ones. Only a few items remained, including front Seille in the East and Saint Vincent front in the West, or even tour Camoufle.It was only between 1830 and 1840 that we noticed new restorations of medieval elements, thanks to colonel Parnajon. However, some sections of the medieval walls were still destroyed, such as Saint Vincent front, replaced by a tobacco factory in 1867. However, an artistic interest in medieval fortifications appeared in the 19th century. Draftsmen such as Dumoulin in the 1830s and Migette in the mid-century drew inspiration from them to propose romantic works.The latest destructions of the medieval fortification appeared in the late 19th century, during German annexation. To expand the urban area, Kaiser Wilhelm II authorized the extension of the city to the south, resulting in the destruction of fortifications between 1902 and 1911.Moreover, Porte des Allemands was restored in 1892 and 1907 in order to install an annex of Metz Museum. But we had to wait until 1929-1932 to see the registration to the Historic Monuments of front Seille, and 1966 for the classification of Porte des Allemands. More recently, in 2014, it was restored by the municipality in order to accommodate cultural events.
1552 wurde die Stadt Metz Opfer einer Belagerung durch den Kaiser Karl V. Vorher wurde sie vom Herzog de Guise, Beauftragte des französischen Königs Henri (Heinrich) II. gestürmt. Drei Monate lang hält die Stadtmauer den Stürmen stand, wobei jedoch große Zerstörungen, u.a. im Süden zu verzeichnen sind. Anstatt zu reparieren, baute der neue Gouverneur der jetzt französischen Stadt, Marschall de Vieilleville, in den Jahren 1560-1561 eine Zitadelle. Diese wird im südwestlichen Teil der Stadt angelegt und manche Abschnitte der Stadtmauer werden im Zuge des Baus entweder zerstört oder in die Zitadelle integriert, wie zum Beispiel der Hölle-Turm, der abgetragen wird und der unten der Bastion d’Enfer verschwunden ist.Von 1615 bis 1618 entwickelt sich die Bastionsfestung weiter. Der südliche Teil der Stadtmauer wird repariert. In den 1670er Jahren erweitert Vauban diese Bastionsfestung, wobei der einer Aufforderung des französischen Königs Ludwig XIV. folge leistet. Demi-Lune werden vor dem mittelalterlichen Toren gebaut, wie zum Beispiel vor dem Deutschen Tor. Cormontaigne, Nachfolger von Vauban, zerstört in der ersten Hälfte des 18. Jahrhunderts große Teile der mittelalterlichen Befestigung. Die ganze südliche Front und die Chambière-Zone werden zerstört, um eine neue Bastion zu bauen. Die meisten Tore (Saint-Thiébault, Mazelle und Totenbrücke) werden ausgewechselt. Nur einige Elemente sind noch sichtbar, wie zum Beispiel die Seille-Front (östlich), die Saint-Vincent-Front (westlich) und der Camoufle-Turm.Die nächsten Restaurierungen der mittelalterlichen Stadtmauer finden erst ab den 1830er und 1840er Jahren unter dem Einfluss vom Oberst Parnajon statt. Einige Abschnitte werden trotzdem noch zerstört, wie die Saint-Vincent-Front, die 1867 dem Bau einer Tabakmanufaktur weichen muss. Während des 19. Jahrhunderts entwickelt sich ein künstlerisches Interesse an der mittelalterlichen Befestigung. Zeichner wie Dumoulin (1830er Jahre) oder Migette (Mitte des 19. Jahrhunderts) zeichnen romantische Werke vor dem Hintergrund dieses Bauwerks.Die letzten Zerstörungen der mittelalterlichen Stadtmauer finden am Ende des 19. Jahrhunderts (deutsche Annexion) statt. Um die Stadt zu vergrößern genehmigt der Kaiser Wilhelm II. die Erweiterung in Richtung Süden, wobei von 1902 bis 1911 Elemente der Stadtmauer zerstört werden.Das Deutsche Tor wurde 1892 und 1907 für eine Nutzung als Nebengebäude der Stadtmussen restauriert. Die Seille-Front steht aber erst seit 1929-1932 unter Denkmalschutz, das Deutsche Tor sogar erst ab 1966. 2014 wurde es von der Stadt restauriert, um ein kultureller Ort zu werden.