« The music, it’s my whole story » : La représentation des héros du blues chez Toni Morrison

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2025

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  • 20.500.13089/13oq4
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Prospère T. Tiofack, « « The music, it’s my whole story » : La représentation des héros du blues chez Toni Morrison », TRANS-


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Résumé Fr En Es

Le Blues est une musique issue de la tradition orale du storytelling : il chante l’expérience d’un peuple qui voulait conjurer le traumatisme indicible d’une violence historique. Et il l’a chantée si bien que des écrivains y ont trouvé un modèle parfait pour la création littéraire. C’est le cas de Toni Morrison dont l’œuvre romanesque, calquée sur les principes de composition du Blues tout autant qu’elle est soucieuse de traduire les voix de la communauté afro-américaine, peut être appréhendée comme une représentation systématique de la vie et du travail des bluesmen. Avec les outils d’analyse du comparatisme, de l’intersémiotique et de la sociocritique, on peut démontrer comment le traitement de la référence musicale, en fécondant l’élaboration du roman dans toutes ses structures, permet aussi de retracer un parcours qui va des chanteurs du blues primitif aux pionniers du blues moderne, en passant par les virtuoses hybrides du blues urbain. C’est un parcours presque épique, où c’est la musique qui aide et recèle la lutte permettant de devenir héros de son propre récit, de sa propre vie. Pour le restituer, l’écriture s’habille de lyrisme et de chaos, d’oralité et de mélanges, de subversion et de mouvements. Tout un capital expressif et symbolique est ainsi mobilisé pour traduire les préoccupations esthétiques et idéologiques de l’auteure, qu’on peut décliner en ces termes : l’importance de la mémoire dans la (re)construction de soi et la résistance au discours dominant.

Blues music comes from the oral tradition of storytelling : it sings the experience of a people who wanted to ward off the unspeakable trauma of historical violence. And it sang it so well that it is considered by writers to be a perfect model for literary creation. This is the case of Toni Morrison, whose novelistic work, modeled on the principles of Blues composition as much as it is concerned with translating the voices of the African-American community, can be understood as a systematic representation of the life and work of bluesmen. Using the analytical tools of comparatism, intersemiotics and sociocriticism, we can show how the treatment of the musical reference, by fertilizing the development of the novel in all its structures, also allows us to retrace a journey that goes from the primitive blues singers to the pioneers of modern blues, via the masters of urban hybrid blues. It is an almost epic journey, where it is the music that helps and conceals the struggle that allows one to become the hero of one’s own story, of one’s own life. In order to restore it, the writing is made by lyricism and chaos, orality and mixtures, subversion and movements. A whole expressive and symbolic capital is thus mobilized to translate the author’s aesthetic and ideological concerns, which can be expressed as the importance of memory in the (re)construction of the self and resistance to the dominant discourse.

El blues es una música que surge de la tradición oral del storytelling: canta la experiencia de un pueblo que buscaba conjurar el trauma indecible de una violencia histórica. Y lo cantó tan bien que los escritores encontraron en él un modelo perfecto para la creación literaria. Este es el caso de Toni Morrison, cuya obra novelística, inspirada en los principios compositivos del blues y, al mismo tiempo, atenta a traducir las voces de la comunidad afroamericana, puede ser entendida como una representación sistemática de la vida y el trabajo de los bluesmen.Con las herramientas de análisis del comparatismo, la intersemiótica y la sociocrítica, se puede demostrar cómo el tratamiento de la referencia musical, al nutrir y enriquecer la construcción de la novela en todas sus estructuras, permite también reconstruir un recorrido que va desde los cantantes del blues primitivo hasta los pioneros del blues moderno, pasando por los virtuosos híbridos del blues urbano. Se trata de un trayecto casi épico, en el que la música acompaña y encierra la lucha por convertirse en el héroe de la propia historia, de la propia vida.Para restituirlo, la escritura se reviste de lirismo y caos, de oralidad y mezclas, de subversión y movimiento. Así, se moviliza todo un capital expresivo y simbólico para traducir las preocupaciones estéticas e ideológicas de la autora, que pueden formularse en estos términos: la importancia de la memoria en la (re)construcción del yo y la resistencia al discurso dominante.

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