«Политическая смерть» в узаконениях императрицы Елизаветы Петровны

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  • 20.500.13089/13pu4
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Sergey Polskoy, « «Политическая смерть» в узаконениях императрицы Елизаветы Петровны », Cahiers d’histoire russe, est-européenne, caucasienne et centrasiatique


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Résumé Fr En

Le concept de mort politique ou mort civile est apparu pour la première fois dans la législation russe à l’époque pétrinienne, des pratiques punitives similaires étant déjà présentes au xviie siècle. Toutefois, la nature juridique et la procédure de la mort politique sont restées floues jusqu’au milieu du xviiie siècle. Cette question appelait une résolution juridique immédiate, en particulier à la suite de la déclaration de l’impératrice Elisabeth Petrovna qu’il fallait punir les crimes passibles de la peine de mort « non par la mort naturelle, mais par la mort politique ». En s’appuyant sur de nouvelles sources d’archives, l’article examine la position de l’impératrice et de son entourage sur la pratique et la sémiotique des punitions. Grâce à l’introduction de la mort civile dans le droit russe et dans les pratiques punitives, la souveraine, en privant les criminels de leur « vie civile », a préservé leur existence biologique. Ainsi, la « mort politique » a de facto conduit à l’abolition effective de la peine de mort en Russie.

The concept of political or civil death first emerged in Russian legislation during the Petrine era – even though similar punitive practices already existed in the seventeenth century. However, the legal nature of, and procedure leading to, political death remained unclear until the mid-eighteenth century. The issue called for an immediate legal resolution, particularly following Empress Elizabeth Petrovna’s declaration that crimes subject to the death penalty should be punished “not by natural death, but by political death.” Drawing on new archival sources, the article examines the stance of the empress and her entourage regarding the practice and semiotics of criminal punishment. The formal recognition of civil death within Russian law and penal practice allowed the sovereign, by depriving criminals of their “civil life,” to preserve their biological existence. Consequently, the establishment of “political death” effectively led to the de facto abolition of the death penalty.

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