Тайна отрезанных пальцев из архивного сейфа или история одного убийства в Верхотурском уезде

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  • 20.500.13089/13pub
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Evgenii Akelev et al., « Тайна отрезанных пальцев из архивного сейфа или история одного убийства в Верхотурском уезде », Cahiers d’histoire russe, est-européenne, caucasienne et centrasiatique


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Résumé Fr En

L’article est une tentative d’enquête archivistique consacrée à l’histoire de deux doigts humains momifiés, objets des plus insolites conservés dans les Archives d’État russes des actes anciens (RGADA), autour desquels s’est formé un corpus de légendes académiques. Les auteurs retracent à rebours l’histoire de la conservation de ces doigts, tout en abordant diverses questions liées à l’archivage soviétique et prérévolutionnaire et l’histoire du fonds de la Сhancellerie de Verhotur´e en particulier. Ils reconstituent les circonstances dans lesquelles ces doigts se sont retrouvés conservés dans le dossier judiciaire d’une affaire de meurtre survenue en 1665 dans la communauté mansie. Ils tentent d’établir le rôle que cet élément de preuve inhabituel a joué dans la procédure judiciaire, qui comportait le dépôt d’une requête, l’audition des parties et des témoins, une confrontation, le dépôt d’une requête en paix et deux sentences judiciaires espacées de plus de cinq ans. Parallèlement, ils s’interrogent sur l’attitude de l’État et de la société face au meurtre : dans quels cas une réconciliation des parties était-elle autorisée dans des affaires de meurtre, quand recourait-on à la procédure judiciaire contradictoire ou encore quand les juges procédaient-ils à des interrogatoires en règle et assumaient‑ils leur rôle actif dans l’enquête, notamment en usant de la torture.La publication complète de l’affaire judiciaire analysée, accompagnée de commentaires historiques et de notes biographiques sur tous les acteurs est proposée en annexe de l’article.

The article is an attempt at archival investigation on the history of the most unusual objects stored in the Russian State Archive of Ancient Acts (RGADA), around which a whole corpus of academic legends has developed: two mummified human fingers. The authors trace the history of their storage, while also examining various issues of Soviet and pre-revolutionary archival work, especially the history of the Verkhoturskaia prikaznaia izba fund. They also reconstruct the circumstances in which the fingers found their way into the court file of a murder case that took place in 1665 in the Vogul (Mansi) community. The authors try to establish what role this unusual evidence played in the court procedure, which included the filing of a petition, interrogation of the parties and witnesses, confrontation, and then the filing of a conciliatory petition and the passing of two judgements more than five years apart. The article touches upon the attitude of the state and society to murder and addresses the issue of when reconciliation of the parties in murder cases was allowed, when adversarial judicial procedure was used, and when judges switched to ‘inquisition,’ which implied their active role in the investigation, in particular with the use of torture. The article is accompanied by a full-text publication of the court case, with historical commentary and biographical notes on all those involved.

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