2025
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13qtc
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https://doi.org/10.4000/13qtc
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Peter Ghosh, « Disraeli and the Eastern Question 1875‒78: Finance, Defence and Politics », Cahiers victoriens et édouardiens
Cet essai examine un aspect de la grande crise « orientale » (ottomane et balkanique) de 1875-78, qui n’a jamais été traité de manière adéquate auparavant : la politique de Disraeli (comte de Beaconsfield), qui avait pour résultat le grand triomphe britannique, pacifique et sans douleur. Ses actions étaient originales et caractéristiques, mais elles s’appuyaient également sur des idées établies de longue date concernant la force britannique dans les relations internationales. Ce qui était original, c’était l’accent qu’il mettait sur l’usage de la force : politiquement, en manipulant les procédures parlementaires et publiques comme des gestes symboliques, et par des mouvements de troupes et de navires, réels ou projetés. C’est ce qu’on appelle la politique de « détermination » ou de « démonstration ». L’objectif conventionnel de cette politique apparemment agressive était d’éviter la « dérive » de la Crimée et de maintenir ainsi la paix. Elle était soutenue par la présentation d’une Grande-Bretagne politiquement unie (marginalisant de cette façon l’opposition de Gladstone) et par une conception tout à fait traditionnelle des ressources militaires britanniques : une petite force mobile pouvant être transportée par mer vers un large éventail de destinations possibles. Avant tout, Disraeli a misé sur la puissance financière de la Grande-Bretagne par rapport à la faiblesse de la Russie, et donc sur son incapacité à mener une grande guerre européenne, idées qui étaient orthodoxes en Grande-Bretagne, en Russie, et sur les marchés monétaires internationaux. Ces instruments de puissance et de manipulation ont entraîné l’effondrement de la position de la Russie, entre les conditions de paix qu’elle a imposées aux Turcs à San Stefano et le règlement européen au Congrès de Berlin.