2012
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Isaac Gilead et al., « Excavating Nazi Extermination Centres », Témoigner. Entre histoire et mémoire
Cet article a pour objet l’archéologie des camps d’extermination de Chelmno, Treblinka, Sobibor et Belzec. Les aspects du caractère pluridisciplinaire sont abordés en premier lieu. En effet, l’archéologie des centres d’extermination relève d’un certain nombre de sous-disciplines : de l’archéologie légale à l’archéologie urbaine et historique en passant par l’archéologie des conflits et l’archéologie industrielle. Les processus d’extermination sont étudiés en tant que réalité du passé, en tant qu’une série de faits historiques établis qui n’ont pas besoin d’être démontrés par des fouilles archéologiques. Ici, le rôle de l’archéologie est d’apporter des connaissances encore indisponibles, en particulier en ce qui concerne le plan des sites, leurs bâtiments et les objets qui s’y trouvent. Nous menons des recherches sur les camps d’extermination depuis le milieu des années 1980, nous examinons les différents aspects des processus de destruction de ces sites et mettons l’accent sur les pillages et autres pratiques pour déterminer les plans et les éléments passés et futurs de ces sites. Ces questions sont illustrées par des résultats de la recherche menée à Sobibor en 2007 et 2008. Nous précisons que l’emplacement exact de particularités importantes des centres d’extermination, comme les chambres à gaz par exemple, est encore incertain. C’est pourquoi l’archéologie est indispensable à la reconstruction et à la préservation des plans des camps d’extermination ainsi qu’à l’étude et l’interprétation des objets enfouis sous les sédiments.