Représenter indignement la Couronne de France au xvie siècle. La « reverye » de Pierre de Grantrye, ambassadeur aux Grisons

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Date

2021

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  • 20.500.13089/13s9g
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Damien Fontvieille, « Représenter indignement la Couronne de France au xvie siècle. La « reverye » de Pierre de Grantrye, ambassadeur aux Grisons », Presses universitaires de Rennes


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Résumé Fr En

Pierre de Grantrye, ambassadeur auprès des trois ligues grisonnes entre 1566 et 1573, était face à une tâche difficile : assurer le bon déroulement des levées de mercenaires suisses, payer les pensions qui étaient au fondement du traité d’alliance entre la Couronne de France et les Confédérés Suisses, et s’opposer aux menées des autres puissances européennes désireuses de puiser dans ce vivier de mercenaires. Cette ambassade nécessitait un négociateur de talent et représentant la figure du parfait ambassadeur. Grantrye, pourtant, offre l’exemple inverse de cet idéal : hautain avec ses interlocuteurs, méprisant à l’égard des Suisses et de leur pays, il se forge rapidement une mauvaise réputation. Grantrye pouvait en revanche compter sur plusieurs atouts pour assurer la bonne exécution de sa charge. En Suisse, réseaux pro-français et personnel diplomatique naissant l’assistaient, tandis qu’à la cour de France amis et parents lui prodiguaient des conseils et maintenaient sa réputation auprès du souverain. Grantrye montre combien l’ambassade résidente est devenue, au xvie siècle, un moyen d’éprouver les jeunes serviteurs du roi : qui réussit peut espérer faire une belle carrière, qui échoue est rapidement mis de côté. C’est ce qui arrive à Grantrye qui, après son retour, participe à la conjuration de La Mole et Coconas en 1574, et est désormais écarté du clan de pouvoir auquel il se rattachait.

Pierre de Grantrye, ambassador to the Three Leagues between 1566 and 1573, faced a difficult task. He had to ensure the success of the levies of Swiss mercenaries, to pay the pensions which were the basis of the alliance treaty between the french crown and the Confederates, and to oppose to the practices of other europeans powers who also wanted to recruit mercenaries. This embassy and its delicate tasks required a skilled negociator and a man which embodied the perfect ambassador. However Grantrye is not this ideal figure: condescending to his interlocutors, showing contempt to the Swiss and their country he gains rapidly a bad reputation. Grantrye had nonetheless several assets to help him in performing his tasks. In Swiss he could rely on the pro-french networks, on the emerging diplomatic personnel and at the french court he had the support of his friends and kins who gave him counsels and maintained him in good credit to the sovereign. This ambassador shows how the resident embassy has become, during the sixteenth century, a way of testing the young servitors of the king: those who succeed could hope to pursue good careers; those who failed were put aside. Grantrye is of the last ones: after his return in France he took part in the conjuration of La Mole and Coconas in 1574 and was therefore put aside from the clan of power to which he belonged.

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