Les « rois scaldes » : la formation militaire des souverains dans la poésie scaldique des Xe‑XIIIe siècles

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2024

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  • 20.500.13089/13tz2
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Victor Barabino, « Les « rois scaldes » : la formation militaire des souverains dans la poésie scaldique des Xe‑XIIIe siècles », Presses universitaires de Caen


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Résumé Fr En

De nombreuses strophes scaldiques sont attribuées à des souverains scandinaves, notamment à Haraldr harðráði, roi de Norvège. Ces strophes, pour la plupart intégrées à des sagas royales au XIIIe siècle, se présentent comme la parole de souverains, bien qu’elles n’aient souvent pas été composées par les individus auxquels elles sont attribuées. Les « rois scaldes » sont ainsi les auteurs fictifs d’une poésie qui exprime les réalités politiques de leur époque et qui constitue donc un témoignage de ce qu’on pourrait appeler une parole poétique des rois. Plusieurs strophes scaldiques servent en particulier à faire le récit de la formation militaire des souverains, étape essentielle dans l’apprentissage de leurs fonctions. En revenant sur les progrès accomplis, les « rois scaldes » se présentent de ce fait comme des hommes dont les qualités guerrières les prédestinaient à l’exercice du pouvoir royal. Ces strophes expriment également un modèle du bon roi que le futur souverain se doit d’atteindre par l’exercice de compétences militaires. Enfin, la poésie scaldique témoigne d’un apprentissage de la guerre fondé sur la pratique concrète des combats, dès les premières années de formation. Cela inscrit alors globalement l’usage de la poésie scaldique dans l’éducation des souverains scandinaves, du fait des messages politiques qu’elle permet de faire passer.

Several skaldic stanzas are attributed to Scandinavian rulers, notably Haraldr harðráði, king of Norway. These stanzas, most of which were included in royal sagas in the thirteenth century, are thus presented as words directly spoken by rulers, although they were often not composed by the kings to whom they are attributed. “Skald kings” are therefore fictitious authors of stanzas that tell about the political realities of their time and are, as a result, a record of what might be called a poetic expression of kings. Some stanzas, in particular, recount the military training of the rulers, an essential stage in the learning of their office. By revisiting their military careers, the “skald kings” were thus presented as men whose warlike qualities predestined them for the exercise of royal power. These stanzas also expressed a model of the good king that the future sovereign must seek to become through the exercise of military skills. Finally, skaldic poetry shows that the learning of warfare took place through a concrete practice of combat from the first years of training. Hence, from a general perspective, the use of skaldic poetry was inscribed in the global education of Scandinavian rulers, because of the political messages it conveyed.

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