2020
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13vgh
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Ralph Dekoninck, « Les sens du décor », Presses universitaires Blaise-Pascal
Prolifique théoricien et praticien des célébrations extraordinaires dans la seconde moitié du xviie siècle, Claude-François Ménestrier a développé une riche réflexion sur les rapports entre esthétique et religion, beauté et culte. Cette réflexion, assez diffuse à travers toute son œuvre, trouve une de ses meilleures expressions dans sa Relation des fêtes organisées par lui-même pour la canonisation de François de Sales à Grenoble en 1665, mais aussi dans sa Description du programme iconographique, conçu également par lui-même, des peintures pérennes créées au même moment pour la chapelle des Visitandines de Sainte-Marie-d’en-Haut dans la même ville. En proposant une analyse comparée de sa Relation et de sa Description, le présent article cherche à mettre en évidence la façon dont l’« habillage » éphémère du couvent et sa « peau » intérieure conçue pour durer contribuèrent conjointement à construire une mémoire de la canonisation et à commémorer le saint canonisé, montrant ainsi comment le culte ordinaire et son décor continuent de résonner avec la célébration extraordinaire de la sainteté.