2025
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Cécile Vincent-Cassy, « Saint Raphaël, ange gardien de la Monarchie hispanique », Archives de sciences sociales des religions
L’archange Raphaël, qui a attiré l’intérêt des spécialistes de l’Italie à l’époque moderne, a reçu en Espagne et dans la Monarchie hispanique un culte remarquable, mais très mal connu, à l’époque post-tridentine. Son développement s’est parachevé en 1683 par l’obtention auprès de Rome d’un office de rite double mineur pour les sujets de la Monarchie hispanique, à la demande du roi Charles II. Semblable à l’ange gardien de la communauté, protecteur supérieur capable de rivaliser avec saint Michel, Raphaël, « medicina dei », est celui des trois anges canoniques qui protège des maladies. Son culte s’est développé à Cordoue dans des circonstances que nous examinons, entre construction d’un glorieux passé chrétien et lutte contre la peste. Le processus a abouti à son élection comme patron de la ville en 1649, ce qui a ensuite jeté les bases de la demande de Charles II à la fin du xviie siècle. Les jésuites, grands promoteurs du culte des anges, ont joué un rôle dans son développement tant au niveau local, à Cordoue, qu’à l’échelle monarchique.