2018
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/13vzq
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/979-10-413-0021-1
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7535-7569-1
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Christophe Giudicelli, « La vitrine contre la mémoire. Patrimoine calchaquí et invisibilisation indienne Nord-Ouest argentin 1876-1910 », Presses universitaires de Rennes
Dans le dernier quart du xixe siècle, les intellectuels d’État du régime libéral autoritaire argentin se mirent en devoir de doter la jeune république d’un patrimoine indien, dans un pays qui se pensait comme européen et blanc. Les vitrines des musées et des expositions internationales se remplirent donc des restes humains et des vestiges archéologiques des populations préhispaniques provenant en particulier des Vallées Calchaquies du nord-ouest andin. Cette mise en scène du passé indien de la nation s’accompagna paradoxalement d’une invisibilisation des populations autochtones contemporaines, pourtant employées à la collecte des éléments de ce patrimoine.