2017
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/13vzl
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Jean-Claude Schmitt, « Soixante ans de collaboration et d’amitié des médiévistes polonais et français », Presses universitaires de Rennes
Réfléchir au thème de l’altérité dans l’histoire ne peut se détacher de la prise en compte du traitement des « autres » – les étrangers, les migrants, les réfugiés – dans notre propre société, alors que le mur de Berlin, abattu en 1989, renaît aujourd’hui démultiplié à travers l’Europe. Depuis 1958, la collaboration des historiens polonais et français, qui a surmonté en leur temps tous les obstacles politiques, a su délivrer un tout autre message d’espoir et d’humanité. Elle a bénéficié de l’engagement ininterrompu de plusieurs institutions – du côté français, l’École deshautes études en sciences sociales, la Maison des Sciences de l’Homme, l’université de Poitiers, le Centre de civilisation polonaise de la Sorbonne et, du côté polonais, l’Académie des sciences – et surtout de l’implication de fortes personnalités scientifiques et humaines : d’un côté, Fernand Braudel ou Jacques Le Goff, parmi bien d’autres, de l’autre Jerzy Kloczowski, Henryk Samsonowicz, Aleksander Gieyzstor, Witold Kula, Bronislaw Geremek, Karol Modzelewski, pour ne citer qu’eux.