Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/13y09
info:eu-repo/semantics/embargoedAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Sidney Tarrow, « La contestation transnationale », Cultures & conflits
Sydney Tarrow dans ce texte sur la contestation transnationale discute le rapport entre les thèses de Charles Tilly sur la formation de l’État et les répertoires de la contestation en rappelant que pour ce dernier les États ont réussi, en grande partie, à circonscrire et maintenir les ressources se trouvant à l’intérieur de leurs frontières, mais il suggère que la force de l’État westphalien ou la capacité des dictateurs kleptocrates sont mises à mal par des formes de gouvernance institutionnelle non-territoriale qui peuvent les monopoliser dans certains lieux ou les faire circuler avec un contrôle minimum de l’État. Ces situations donnent dès lors des opportunités plus grandes à des mouvements sociaux et d’autres formes non-gouvernementales d’action collective venant occuper un espace politique normalement dévolu aux institutions. Ceci est souvent mal compris par ceux qui ne lient pas assez le rôle des contestations dans la formation de l’État et le rôle des entreprises et institutions internationales. Il suggère alors que les institutions internationales, créées par les États pour servir des intérêts communs, ont un effet d’ancrage et de montée en puissance pour les acteurs non-étatiques, et leur fournissent les ressources, les opportunités et la motivation grâce auxquelles ils peuvent s’organiser et se mobiliser à l’échelon transnational.