Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/13y09
info:eu-repo/semantics/embargoedAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Ulrich Beck, « Réinventer l’Europe. Une vision cosmopolite », Cultures & conflits
L’Europe ne peut devenir ni un État ni une nation – et elle ne le sera pas. On ne peut donc pas l’envisager en termes d’État-nation. En fait, les recherches avancées sur l’Europe ont à peine osé s’aventurer au-delà du modèle de base conventionnel de la pensée de l’État-nation. L’UE est considérée en termes de territorialité, de souveraineté, de juridictions et de démarcation. Même à des niveaux de complexité plus élevés, lorsqu’on parle de « gouvernance » ou de « système multi-niveaux », le langage juridique et académique de la recherche sur l’Europe reste biaisé en faveur de systèmes organisationnels et réglementaires conçus pour concevoir et présenter l’UE à l’image de l’État-nation. Cet article propose d’aller au-delà de cette fixation et d’élargir notre réflexion vers une compréhension cosmopolite, qui s’adapte de manière réaliste aux dynamiques à partir desquelles se développent les formes transfrontalières de la sphère publique européenne.