2025
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2108-6907
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/1407m
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/1407m
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Amélie Imbert et al., « Surveiller les femmes incarcérées en maison centrale. La construction d’une différenciation de la surveillance pénitentiaire au XIXe siècle », Criminocorpus, revue hypermédia
À rebours d’une perspective androcentrée dominant les représentations historiques comme actuelles de la prison, cet article entend éclairer l’enjeu de la surveillance des femmes incarcérées au XIXe siècle. En effet, durant la Monarchie de Juillet, au sein d’une politique carcérale visant alors à séparer les détenu·es en fonction de leur sexe, est posé le principe d’une surveillance des femmes condamnées se trouvant dans les maisons centrales de force et de correction par des personnes de leur sexe. C’est ce que contribue à réaliser le règlement du 22 mai 1841 pour le service des Sœurs, en consacrant le recours à un personnel spécifique, des religieuses. Ce texte participe à la mise en place d’une organisation propre aux maisons centrales pour femmes, reconfigurant la fonction de surveillance en la distinguant de celle qu’exercent les gardiens dans les établissements pour hommes. Cet article éclaire les spécificités du rôle ainsi reconnu à ces religieuses. Sont créées, sur des bases religieuses, les conditions d’une « éducation pénitentiaire » spéciale pour les femmes détenues. Se met en place une surveillance pénitentiaire différenciée pour les femmes et les hommes façonnant durablement l’organisation de la prison pénale et de son personnel.