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Hélène Marquié, « Mise en perspective du ballet de music-hall : « cliché traditionnel » ou espace de création ? », Volume !
Partant du constat que, dès ses origines, le ballet de music-hall a été basé sur des clichés, l’article s’interroge sur le rôle central de cette notion dans les circulations esthétiques entre ballets de music-hall et autres formes de danse spectaculaire. De ses débuts et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le ballet de music-hall a été élaboré, à Londres comme à Paris, sur le modèle des ballets-pantomimes académiques. Il en reprend les thèmes et un certain nombre de codes et stéréotypes, mais poussé par la nécessité d’innover, disposant aussi de plus de moyens qui permettent d’engager des artistes de talent et de monter de grandes productions, il leur redonne une nouvelle jeunesse. En reprenant, hybridant, parodiant et magnifiant un certain nombre de ces clichés qui lui préexistaient, les grands ballets de music-hall ont alors impulsé un renouveau du ballet académique. Mais tandis que ce dernier s’en inspirait à son tour, le music-hall délaissait les grands ballets pour ne conserver que des numéros de danse de plus en plus cantonnés à quelques formules stéréotypées, voire poussiéreuses : défilés de girls, corps féminins standardisés, dénudés mais surchargés d’accessoires, etc. Il n’y a plus, dès les années 1930, de véritable ballet de music-hall. Pourtant, ces mêmes formules clichées seront reprises dans de nouvelles circulations, pour devenir aujourd’hui source et matériel d’inspiration pour le ballet académique ainsi que pour la danse contemporaine.