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Delphine Foch, « Le quadrille mis sous cloche ? », Volume !
À la lecture des programmes des spectacles donnés au Moulin Rouge tout au long du xxe siècle, on est frappé par la présence régulière du quadrille naturaliste – ou French Cancan – et ce, dès le début du siècle lorsque le bal cède la place au théâtre-concert ou au music-hall. Les noms des « célébrités chorégraphiques » du premier établissement – la Goulue, Grille d’Égout, Rayon d’Or, etc. – figurent parfois sur les programmes bien après leur départ ou leur disparition, tandis que certaines revues évoquent, le temps d’un tableau, le Moulin Rouge de la Belle Époque. Comment cette danse indocile issue des bals publics est-elle devenue une attraction-type, un numéro incontournable du Moulin Rouge et du music-hall, ainsi qu’un élément de folklore tricolore exécuté, d’un bout à l’autre de la planète, sur l’air du Galop infernal ? L’étude des programmes de l’établissement et celle de la presse offrent un premier aperçu des circulations et des représentations de cette danse spectaculaire, souvent associée à un espace (le Moulin Rouge) et à un imaginaire temporel (la Belle Époque), pourtant également présente en d’autres lieux. Dans cette perspective, qui rejoint en partie celle envisagée par Camille Paillet, l’article propose, en une première esquisse, un panorama des lieux et des formes de représentation du cancan, depuis la fin du xixe siècle, principalement au Moulin Rouge mais également dans d’autres établissements parisiens, en suivant la trace (des pas) de quelques-unes de ses incarnations.