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Cyril Rouanet, « L’essor de la philosophie démonologique dans l’Empire romain : biais historiographiques et usages sophistiques », Revue de l’histoire des religions
L’historiographie a souvent mis en relation la vogue de la démonologie avec un changement général dans la religiosité du Haut-Empire, qui tendrait au syncrétisme et à l’hénothéisme sous l’effet des politiques impériales. Or, au profit exclusif de documents produits par l’aristocratie lettrée, cette historiographie néglige souvent l’épigraphie, qui montre pourtant que le daimon garde ses fonctions traditionnelles et que la globalisation culturelle reste limitée à une certaine élite. La présence du thème du démon dans la philosophie sophistique résulte d’une tentative de re-politisation de la parole aristocratique, que le régime impérial a largement dépossédée de son pouvoir. La démonologie peut dès lors être pensée comme une religiosité d’élite mettant en abyme la fonction sociale de cette même élite.