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Sébastien Chauvel et al., « Le mémorial de Sainte-Anne-d’Auray : un monument aux morts breton, morbihannais ou alréen ? », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest
Bien qu'initialement conçu pour honorer tous les Bretons tombés au combat, le Mémorial de Sainte-Anne-d’Auray ne parvient que partiellement à remplir cette mission. Si le mausolée, avec ses cinq chapelles représentant les diocèses bretons, atteint cet objectif, ce n’est pas le cas pour le mur d’enceinte. Sur ce dernier, les plaques réservées aux paroisses du diocèse de Vannes sont couvertes des noms de combattants morts durant la Grande Guerre, quand celles des autres diocèses restent, pour la majorité, désespérément vides. Une analyse approfondie révèle que ce monument incarne avant tout une mémoire catholique et, surtout, locale, c’est-à-dire morbihannaise, voire alréenne. En effet, plus on s’éloigne, moins l'implication des paroisses est forte, suscitant indifférence au-delà du diocèse de Vannes. Cette disparité vient alors complexifier l’appropriation patrimoniale et mémorielle du site par tous les Bretons.