L’utopie postcoloniale du logement « adapté » : une politique spécifique à l’« Outre-mer »

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Clémence Léobal, « L’utopie postcoloniale du logement « adapté » : une politique spécifique à l’« Outre-mer » », Suds


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Des politiques de logement social spécifique ont été mises en place pour les départements français d’Outre-mer (DROM). Elles visent à construire un habitat « adapté » aux populations locales. Ces politiques d’habitat « adapté » ont été conçues dans les années 1960 à 1990, en lien avec la gestion du problème public des « bidonvilles ». Elles permettent à des habitants des classes populaires d’accéder à des logements dont ils deviennent à terme propriétaires (en accession à la propriété), moyennant une participation aux travaux (autoconstruction ou autofinition). Ces politiques sont conçues par des urbanistes, architectes et ingénieurs originaires de France hexagonale : ces professionnels circulent dans les différents territoires ultramarins et exportent des pratiques et des idées sur le logement social d’un territoire à l’autre. Dans cet article, j’analyse la genèse de l’habitat adapté dans ces allers et retours en métropole et espaces (post)coloniaux, la façon dont cette politique a été pensée de manière racialisée, par des professionnels blancs qui prétendent ainsi transformer les rapports à la citoyenneté des bénéficiaires minorisés racialement, et les raisons de son déclin à partir des années 1990 ; et son resurgissement dans les années 2020.

Specific social housing policies have been implemented in the French overseas departments (DROM). The aim was to build housing that is ‘adapted’ to the local population. These ‘adapted’ housing policies were devised between 1960 and 1990, in connection with the public problem of ‘shanty towns’. They give working-class residents access to housing that they can eventually own (home ownership), in return for a contribution towards the work (self-build or self-finish). These policies are designed by urban planners, architects and engineers from mainland France: these professionals travel to the various overseas territories and export practices and ideas on social housing from one territory to another. In this article, I analyse the genesis of adapted housing in this back-and-forth movement between metropolitan France and (post)colonial areas; the way in which this policy has been racialised, by white professionals who claim to transform the relationship to citizenship of racially minority beneficiaries; the reasons for its decline from the 1990s onwards; and its resurgence in the 2020s.

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