2022
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/1j7c
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Jean-Yves Marc, « L’archéologie classique et l’archéologie du bâti », ARTEHIS Éditions
L'étude de l'archéologie grecque et romaine a le plus souvent été le fait d'une collaboration entre architectes et archéologues, en particulier dans le cadre des grandes fouilles de la fin du XIXe siècle et du premier tiers du XXe siècle (en Méditerranée orientale mais aussi en Afrique du Nord), du fait de la rencontre de la tradition ancienne des « envois de Rome » et de la naissance de l'archéologie universitaire. Les grandes publications monographiques, qu'elles concernent l'architecture monumentale ou l'architecture domestique, conjoignaient en général une analyse très précise des vestiges (par des relevés pierres à pierres à des échelles très grandes), des propositions de restitution, des études sur les techniques de construction ou le décor architectural et des conclusions typo-chronologiques. La création de l'IRAA du CNRS à la fin des années cinquante, qui a permis d'institutionnaliser cette collaboration et de l'étendre aux travaux menés sur le territoire métropolitain (Orange, Arles, Alésia, etc.), n'a pas entraîné de formalisation ni de théorisation des méthodes employées. Pas plus d'ailleurs que l'émergence de l'archéologie du bâti chez les médiévistes : la part prise par les architectes dans nos publications l'explique peut-être en partie. C'est plutôt la révolution numérique qui a forcé les historiens de l'architecture classique, qu'ils soient architectes ou archéologues, à se poser la question du relevé, du dessin, de la représentation, etc.