2020
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/1kz5
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Philippe Le Doze et al., « Chapitre IV - Usages de l’auctoritas dans le savoir écrit à Rome », Ausonius Éditions
Le savoir ne conférait pas à Rome une quelconque auctoritas, contrairement par exemple à ce que l’on a connu en France avec les instituteurs sous la IIIe République. Dès lors, dans une société fondée sur un idéal de la uirtus et de l’industria, l’élaboration, en définitive assez tardive, par les savants d’une auctoritas a dû passer par des stratégies et des mises en scène. Que ce soit à travers l’auctoritas des (bons) commencements (qui agit aussi comme une contrainte), la figure d’auctoritas (qui s’appuie sur la dimension pédagogique du “pré-jugé”), l’auctoritas du uates (qui confère au savoir une valeur singulière) ou l’“auctoritas empruntée” (qui mène, dans certains cas, à différencier l’auctor de l’artifex), le couple auctoritas et savoir fonctionne avant tout sur le mode de l’autorité dérivée.