2003
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/1tmc
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François Bilger, « La pensée néolibérale française et l’ordolibéralisme allemand », CIRAC
Cette contribution rappelle les principales convergences et divergences entre la pensée néolibérale française et la pensée ordolibérale allemande : rejet partagé des doctrines collectivistes et autoritaires, volonté commune de réactualiser les principes fondamentaux du libéralisme classique, tout en substituant à la notion d’ordre naturel des classiques celle d’un ordre positif, inscrit dans le cadre constitutionnel et juridique d’une liberté organisée. Les divergences tiennent à une tradition scientifique, philosophique et éthique, différente en France et en Allemagne : si la France privilégie l’approche déductive de la réalité économique à partir de modèles mathématiques, la méthode euckenienne de l’abstraction isolante se situe dans la lignée de la méthode inductive développée par l’Ecole historique allemande. Si le néolibéralisme français est ancré dans une philosophie politique et sociale libérale individualiste, à dominante anti-étatiste, l’ordolibéralisme allemand est lui marqué par une préoccupation d’harmonie sociale et une vision kantienne d’une liberté soumise au respect de la loi morale.