2016
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/1x5e
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Patrick Birée, « Le moulin à grain hydraulique dans sa chaîne économique, technique et sociale : l’exemple de l’Alençonnais xviie-xxe siècles », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques
L’actuel département de l’Orne, présentait un territoire autrefois plus industrialisé que de nos jours. La force hydraulique y actionnait les « usines », c’est-à-dire des moulins aux fonctions très diverses, surtout moulins à grains, moulins à fer, moulins à foulon, moulins à papier et moulin à tan. Les données sont les suivantes vers 1801-1802, 587 moulins à grain (88 % du nombre total), 46 moulins ou « tournants » des 16 sites sidérurgiques, 12 moulins à foulons, 12 moulins à papier et 11 moulins à tan. Chacun s’intégrait dans une chaîne technologique partant du produit brut (céréales, chiffons et tissus, écorce de chêne, tissus de laine, métal) au produit fini (farine, papier, tan, papier, étoffes de laine, fonte et fer). Toute une gamme de personnes, aux statuts et aux fonctions très différentes travaillaient en réseau, de la production à la distribution. Les plus nombreux des réseaux sont ceux des sites meuniers à farine : la production céréalière part des agriculteurs et au bout de la chaîne, les boulangers utilisent la farine pour confectionner le pain. Se constituent au fil du temps des trames plus ou moins complexes de maillage des territoires. L’exemple de l’Alençonnais est traité ici.