L’ascension du modèle romantique du chat noir dans la poésie et la fiction française du xixe siècle : de l’animal diabolique à l’ami des hommes

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2018

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  • 20.500.13089/1wpl
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Louis Bergès, « L’ascension du modèle romantique du chat noir dans la poésie et la fiction française du xixe siècle : de l’animal diabolique à l’ami des hommes », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques


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Résumé 0

Le chat au pelage noir a longtemps été considéré comme un pur produit du démon selon le Traité de la foi et des lois (1230) de Guillaume d’Auvergne ; les légendes médiévales de Chapalu en font un être monstrueux ; complice des sorcières, il franchit le Moyen Âge, la Renaissance et les Lumières nanti d’une réputation démoniaque inconsciemment reprise par Buffon. Le chat noir de Dante, la chatte de Montaigne, Madame Vanity, le disputent avec celui de Richelieu, Lucifer. Associé au mal, au mauvais sort, à la ruse féminine, à la fourberie, l’animal est dit posséder en outre des pouvoirs surnaturels. Seul le naturaliste Moncrif en 1727 affirme sa préférence pour le chat noir, en raison de sa rareté. À partir du début du xixe siècle, son caractère insaisissable, désinvolte, rêveur, obstiné, mystérieux et marginal intéresse et inspire les écrivains du mouvement romantique : de Nodier à Zola et Rostand, en passant par Balzac, Victor Hugo, George Sand, Alexandre Dumas, Flaubert, Gautier, Taine et Maupassant, l’animal est peu à peu présent dans la poésie et la fiction sous des aspects plus favorables. Ses défauts deviennent des qualités. Libre, secret, inaccessible à l’humain, le chat noir parvient à acquérir une personnalité attachante, sous la figure d’un diable qui aurait été apprivoisé : compagnon mystique, il s’identifie désormais à son ami le poète, l’écrivain, tout en conservant son indépendance. C’est ici que se fait le lien avec le mouvement politique : l’animal romantique et post-révolutionnaire devient le symbole de liberté et de l’anarchisme à travers l’enseigne poétique, autonome et gracieuse du cabaret de Montmartre, le Chat noir en 1881. Mais l’animal est aussi ambivalent : il s’anthropomorphise, il a la capacité de transmettre son animalité à l’homme. La communication se propose de retracer à travers des textes significatifs l’histoire de ce cheminement littéraire qui nous conduit aux dernières années de l’avant-dernier siècle.

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