2022
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/1x66
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.cths
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7355-0926-3
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
Fabrice Guizard, « Les chiens de la villa : approche de canis familiaris au haut Moyen Âge », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques
Longtemps la représentation que l’on a du « meilleur ami de l’homme » a été simplement le transfert de notre point de vue contemporain. Durant le haut Moyen Âge, on lit dans la documentation écrite (savante, patristique et hagiographique) un certain mépris à l’égard des chiens, connotés de manière négative dans la Bible ; mais ils sont également des biens protégés par les lois barbares lorsque ce sont des chiens de vénerie, objets d’une attention particulière. C’est au sein des communautés rurales, à travers les rares sources de la pratique et l’archéozoologie, que l’on propose ici de rencontrer les chiens ordinaires qui occupent une place importante auprès des hommes. Ils sont utiles en guetteurs vigilants, en gardiens de troupeaux. Ils perpétuent également leur rôle d’éboueurs dans les ruelles encombrées de déchets et de carcasses. En même temps, ils sont regardés avec méfiance lorsqu’ils charognent, portent la rage ou retournent à l’état sauvage en bandes d’animaux errants. Les indices révèlent une relation homme-animal complexe et tendue.